Toute fonction élective est validée par des procédures juridiques dont le décompte formel des voix est la plus connue. Le rôle du Conseil constitutionnel, qui « proclame les résultats » d'une élection présidentielle (art. 58 de la Constitution), est moins bien connu. L'exercice d'une fonction élective requiert par conséquent avant toute chose une validation juridique formelle, c'est-à-dire l'établissement de sa légalité.
Pour autant, la question de la légitimité d'une position politique ne s'en pose pas moins : réside-t-elle dans sa représentativité ? Assurément, elle est l'émanation d'un suffrage ; mais celui-ci est-il suffisamment univoque et uniforme pour légitimer la position occupée ?
Ici se fait jour un des problèmes majeurs de toute vie démocratique, qui ne peut se déployer que par la médiation d'acteurs politiques dont les idées et les actions représentent – ou non… – les idées et les volontés de celles et de ceux qu'ils représentent. Or, il est politiquement toujours aisé de se justifier en se présentant comme l'émanation du suffrage universel ; comme il est politiquement toujours aisé de stigmatiser ses représentants au prétexte qu'ils ne seraient pas représentatifs de choix populaires et donc « illégitimes ».
Pour sortir de cette spirale du déni réciproque, il faut chercher à comprendre les processus de légitimation des acteurs de l'espace politique et citoyen.
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